Royal Groupement Corporatif Centre Mons Borinage
Le Groupement a été fondé le 30 juin 1949 et affilié à l’URBSFA (matricule 5275)
Le but du sport corporatif est de sensibiliser l’opinion collective et de faire prendre conscience aux chefs d’entreprises et aux directeurs des relations humaines ainsi qu’aux responsables des établissements, de l’importance d’une approche humaine du sport, et de les convaincre de l’opportunité et de l’efficacité de l’introduire dans leurs institutions. Il est certain que trop peu d’entreprises ont compris l’importance primordiale qui s’attache à la préparation et au maintien d’une bonne condition physique de l’homme au travail.
QU’IMPORTE D’AJOUTER DES ANNÉES A LA VIE
SI L’ON NE PEUT AJOUTER LA VIE AUX ANNÉES.
L’homme moderne l’a bien compris : tous ces coureurs à pied, tous ces cyclistes, tous ces marcheurs, tous ces sportifs en général ont découvert tout le bien-être que leur apporte l’exercice physique. C’est le mouvement qui est le meilleur moyen de maintenir la machine en bon état de fonctionnement.
Il est évident que la conception du sport trouve sa justification dans la psychologie des valeurs humaines : une activité sportive saine rend service à l’entreprise, car elle entretient et développe la forme physique et morale : « La Santé de l’esprit avec la santé du corps. »
Dans tout groupe humain, le sport réconforte l’individu, il le conditionne dans son ambiance de travail, il le forme dans la sociabilité, il le motive, le vivifie à plusieurs niveaux, donnant ainsi profit au rendement et à son contexte. On peut affirmer que dans les entreprises, expérience à l’appui, le groupe social qu’est le club sportif auquel elles s’intéressent à valeur bénéfique, car l’individu s’affirme dans son authenticité, sa santé, sa structure morale et psychologique et sa mentalité sociale.
« Le Sport fait bon ménage avec le travail dans l’Entreprise » est à posteriori une situation de fait bien implantée dans le pays à haut régime économique et industriel. Les disciplines sportives y sont admises, favorisées et vulgarisées. Les subventions qui sont accordées aux clubs sportifs démontrent à suffisance, la relation de cause à effets qui en découle, elles sont, néanmoins, quoique appréciables, subsidiaires aux raisons fondamentales qui militent en faveur de la pratique du sport : elles en sont un moyen, non un but.
En Belgique, tant au niveau national que régional, il existe d’excellentes dispositions pour la promotion du sport. Le travail et le sport sont complémentaires, voire indissociables, ils contribuent à la dignité de l’homme, à son épanouissement. Responsables de toute entreprise, adeptes sportifs de toutes professions et de tous niveaux, unissons-nous dans et pour le même idéal et ce, dans la complémentarité d’activités en harmonie avec l’utile et l’agréable.
Le Sport en plus, c’est le bien-être dans la tête et dans la peau.
En contribuant au développement de la pratique des activités physiques et sportives pour le plus grand nombre, l’entreprise fait la preuve qu’elle a compris que l’économie n’est pas une fin en soi, mais que sa finalité, comme celle de toute entreprise humaine, reste avant tout, la recherche du bonheur de l’homme.
LE SPORT, DANS ET AVEC TON ENTREPRISE
VIVE LE SPORT CORPORATIF
Son rôle social consiste à resserrer les liens entre employés et ouvriers d’une même entreprise et à raffermir les rapports entre les patrons et leur personnel. Le but poursuivi est de procurer, le samedi après-midi, au personnel de ces firmes un délassement sain, en plein air, par la pratique d’un sport.
Anvers (1920) fut le berceau du sport corporatif en Belgique. L’idée lancée, elle ne fait que croître depuis. En 1922, Bruxelles et Liège suivent le mouvement, imité plus tard par Verviers (1924), Bruges (1924), Gand (1935), Turnhout (1941), Charleroi (1945), Namur (1947), le Centre (1949), Tournai (1950).
En France, aux Pays-Bas, en Suisse et en Grande-Bretagne le sport corporatif est pratiqué. La Fédération Française de Football aide d’ailleurs d’une manière fabuleuse les corporatifs d’Outre-Quiévrain. (A quand la même chose en Belgique où l’élitisme est sur un piédestal ?) Des équipes nationales sont formées en vue de jouer des rencontres internationales.
Dès janvier 1945, des tractations étaient entreprises avec les différentes sociétés et aboutissent à la création d’un Groupement Intercorporatif des Sports du Bassin de Charleroi et Extensions. Le 10 mars 1945, le sport corporatif était né dans la province du Hainaut.
Une dizaine de clubs de Charleroi, de Mons, du Borinage et du Centre se créèrent et disputèrent le championnat de cette fédération. Cette situation durera 4 ans.
Le 8 janvier 1949, au café « Fleur de Blé » à La Louvière se tint une Assemblée générale sous la présidence de Mr Malaise accompagné de Mr Seron, secrétaire. Le but de cette assemblée était la création d’un championnat de football et de balle pelote propre à la région de Mons-Borinage et du Centre afin d’éviter les trop longs déplacements des Borains dans le pays de Charleroi voire même dans le sud de cette région : la botte de Chimay. A cette époque, les autoroutes n’existaient pas et les clubs carolos étaient largement majoritaires. Il fallait essayer de développer davantage le sport corporatif dans notre région.
Le championnat pour la région du Centre comprenait 7 équipes : les Métallos (Boël) dont le local était le café « Fursy », rue Houtard à Houdeng-Goegnies, U.C.B. 1 et U.C.B. 2, la Gendarmerie de La Louvière, les Vicinaux de La Louvière, Decock et les Laminoirs de Longtain sous la férule d’un certain Bébert.
Un championnat de « printemps » fut organisé et quelques clubs s’inscrivirent parmi lesquels Boulonnerie et Etirage de La Louvière (U.B.E.L.L.), les journalistes de Centre, les Hauts Fourneaux et Fonderies de La Louvière, Hupin Brichot (HUBRI) de Binche et la Société Générale de La Louvière. L’équipe d’U.B.E.L.L. jouait contre l’équipe bye du championnat.
Pour la région de Mons-Borinage, les clubs suivants rentrèrent leur participation : Cerabel de Baudour, les Ciments d’Obourg, le Charbonnage du Hainaut d’Hautrage, Eclairage de Mons, Electricité du Borinage, Fabelta de Mons, Faïenceries de Nimy, Forges et Laminoirs de Jemappes, Gendarmerie de Mons, Intermutualité de Mons, Mons Finances, Ministère de la Reconstruction à Mons, SOCOL Mons, U.C.B. de St-Ghislain, Union Postale de Mons, les Verreries de Jemappes, la Ville de Mons, les Voyageurs de Mons et les Cableries de Dour auxquels se joignit la Régie des Téléphones et Télégraphes de Tournai. Le tour final regroupant les champions de Mons, de Charleroi et du Centre se termina par la victoire des A.M.S. Marchienne devant les Métallos de La Louvière et la Gendarmerie de Mons. A cette époque, les assemblées se tenaient à La Louvière alors que les réunions du comité avaient lieu à Charleroi.
Le 8 mai 1949, à la Taverne du Windsor rue Rogier à Mons, se tint une réunion dont l’ordre du jour était :
1. Convention Union Belge / Hainaut : examen de la situation
2. Coupe de Printemps : mise au point de la finale
3. Match amical : sélection Mons / Borinage – Papeteries de Belgique
4. Championnat national
5. Balle pelote
Ce fut finalement le 1er août 1949, au siège de l’Union Belge rue Guimard à Bruxelles que l’on ratifia la Convention entre l’URBSFA, représentée par Messieurs le Chanoine Dessain, Président et Verdyck, Secrétaire général et pour le Groupement Corporatif dénommé » Mons-Borinage » représenté par Messieurs Jean Denis, Président et membre de l’Union Chimique de St-Ghislain et Henri Baleine, Secrétaire et membre du Ministère de la Reconstruction.
Mr Baleine est toujours en activité au sein de notre groupement en tant que Président d’Honneur.
Mais, en réalité, les activités du Groupement Corporatif Mons-Borinage débutèrent le 16 octobre 1949. Il fut présidé respectivement par Mr Jean DENIS (1949-1951), Mr Edmond MATHIEU (1951-1952), Mr Fernand HAUQUIER (1952-1959), puis vint le « Monsieur Groupement » Marcel VAN VAERENBERGH (1959-1995) et depuis le16 février 1996 par Mr José LAMBERT.
Le Groupement Mons Borinage se développa assez rapidement pour compter une quinzaine d’équipes en 1952. Mais, dès 1955, suite à une conjoncture économique morose surtout dans la région du Borinage et ensuite dans celle du Centre, il dut enregistrer une très sensible diminution des effectifs. Tant et si bien qu’en 1959, au moment où le creux de la vague fut atteint, il ne restait que 4 équipes en activité : Boël et Kéramis de La Louvière, Hubri de Binche et Colinet Sports du Roeulx ainsi que 2 clubs en inactivité : le Ministère de la Reconstruction à Mons et Union Chimique Belge à Houdeng.
Etant donné que le Groupement ne comprenait plus aucune équipe ni de Mons, ni du Borinage, le président Fernand Hauquier et Henri Baleine, très retenus par leurs occupations professionnelles, demandèrent à être remplacés par des délégués de la région du Centre beaucoup plus représentée.
« Cette mutation que nous jugeons nécessaire ne change en rien notre ligne de conduite et, comme par le passé, notre sympathie et notre dévouement restent entièrement acquis au Groupement » disait Mr Hauquier lors de l’Assemblée Générale tenue le 4 avril 1959 au café « Stella » à La Louvière
L’Assemblée accepta leur décision et les nomma à titre de Membres émérites pour services rendus et qu’ils continueront à rendre à la cause du Groupement corporatif. Mr Hauquier demanda à Mr Marcel Van Vaerenbergh de reprendre sa succession, ce dernier occupant le poste de Vice-Président depuis 1953. Le président sortant faisant promettre à son successeur que, quoi qu’il arrive, il ferait l’impossible pour continuer l’œuvre entreprise par les représentants montois et borains en 1949 et, du même coup, assurer la survie de leur groupement.
Un nouveau comité fut constitué le 12 juillet 1959 et le siège social installé à La Louvière. Ce comité se composait de Messieurs
Van Vaerenbergh Marcel, Président
Vaneukem Raoul, Vice-Président
Labie Léon, Secrétaire
Baleine Henri, Trésorier
Lisse Christian, Commissaire
Après son installation, le nouveau comité décida de changer de dénomination. Le Groupement s’appellera désormais « Groupement Corporatif Centre et Extensions ». Cette décision fut ratifiée lors de l’A.G. du 7 juillet 1962.
Les responsables de ce changement avaient cru bon d’ajouter le mot « Extensions » au pluriel, car, confiant dans l’avenir, ils espéraient un renouveau et un retour des équipes boraines et montoises mais également la venue de formations d’autres régions environnantes du Centre
Il fallait être réellement mordu pour accepter la responsabilité d’un groupement moribond. Imaginez-vous ce que pouvait représenter une série où chacun n’aurait que trois adversaires à rencontrer. Il fallait bien jouer quatre tours au lieu des deux habituels et où le championnat ne serait étalé que sur deux mois au maximum ! Comment se rendre crédible auprès de la presse où des services publics sans friser le ridicule ?
Que ces hommes courageux et confiants et qui ont osé aider le Président Van Vaerenbergh à remplir sa mission en soient remerciés car il est certain que, sans eux, beaucoup de travailleurs n’auraient jamais connu les joies du sport pratiqué entre amis.
En 1960, on saluera l’arrivée de l’équipe de Vanderplancq avec, à sa tête, Mrs Degrève Jean et Gigot Henri lequel entrera au Comité Directeur le 29 août 1964 pour y remplir successivement les fonctions de secrétaire adjoint, 1er Vice-Président, responsable du Comité de sélection de nos équipes représentatives et, depuis le 17 septembre 1984, celui de secrétaire général du Groupement.
Lors de la saison 1967-1968, on organisa la 1er coupe Camberlain dédiée à la mémoire du sympathique Jean-Pierre, tué dans un accident de voiture et qui était le fils de Simone, à l’époque tenancière du local du Groupement corporatif au café du « Drapeau Blanc ».
Le sérieux de l’équipe dirigeante et le renom grandissant du Groupement permit, à peine 10 ans après la restructuration de 1959, d’atteindre le nombre de 33 clubs affiliés.
En 1968, le club de Frezin faisait son entrée dans le groupement avec à sa tête Mr Lefèvre Gaston (secondé par Mr Gahide) qui entrera plus tard au Comité Directeur. Gaston fut un des membres les plus actifs du C.D. où ses relations contribuèrent à l’extension des effectifs dans notre groupement. En reconnaissance des services rendus, il fut nommé Membre émérite du groupement par le Président Van Vaerenbergh. Le recrutement inespéré continuait de plus belle et lors du jubilé du 25ème anniversaire, en 1974, nous comptions 63 équipes. En 1977, le Groupement organisa sa première Super Coupe opposant le vainqueur de la Coupe Camberlin à celui de la Coupe Bomal. Ce fut, à l’occasion de cette manifestation que le bourgmestre de La Louvière, Michel Debauque, inaugura ses fonctions mayorales.
En 1981, La Ligue Francophone organisait sa 2ème coupe. C’est à La Louvière, dans les installations du Tivoli, que notre équipe décrocha son premier trophée important.
Si 30 ans après sa création, on dénombrait 67 clubs, ce fut lors de la saison 1983-1984 que l’on atteignit le chiffre record d’inscriptions avec 78 clubs. Comme vous le savez nous sommes repartis sur cette courbe ascendante puisque pour la saison 1999-2000 nous aurons 75 clubs affiliés.
En 1985, on nota l’inscription d’une troisième discipline après le football et la balle pelote : la section « Pêche » des Pompiers de Mons.
L’année suivante restera parmi les années « Grand Cru » du Groupement du Centre et Extensions. En 1986, donc, l’équipe de la sélection du Groupement remporta brillamment la Coupe de Belgique à Oostkamp. Permettez-nous de rendre un hommage à ces valeureux conquérants qu’étaient Messieurs Bartolini, Delhaye, Desmet, Gallo, Laurent, Mariage, Pischeda, Santoro, Vandeputte, Ministru, Barbiero, Bianchi, Musique et Saporito.
En 1989, c’est la section « Pêche » de Montéfina qui s’inscrit.
Notre équipe du Centre remporta également 3 coupes de la Ligue Francophone en 1981, 1994 et 1997.
1992 verra l’inscription d’une 4ème section : le Jogger’s Club des Pompiers de Mons suivi, en 93, par la 5ème section, celle du Tir aux Clays de Fina Chemicals.
La diversification se poursuivit les deux années suivantes puisqu’en 1994, ce fut le Squash de Fina Chemicals et du Tennis Club de Fina Centre.
En 1994, treize ans après leurs aînés, nos joueurs de football remportent une seconde fois la coupe de la Ligue Francophone.
En 1995, la famille corporative s’agrandit toujours et nous accueillons cette fois une 8ème discipline avec les Cyclos de Sigma Fina et de Ville-sur-Haine suivis en 96 par le peloton de la Roue Houdinoise. Une 9ème discipline verra le jour en 1997 par l’arrivée du « Jogging Club » de Fina Chemicals.
Mais 1995 restera marquée d’une pierre noire avec le décès de Mr Van Vaerenbergh.
En 1997, nous remportons notre 3ème coupe de la Ligue Francophone.
Si les sections annexes se multipliaient à vue d’œil, le nombre d’équipes de football quant à lui fondait comme neige au soleil. Cette fois, ce n’était pas un phénomène propre à notre région mais bien à l’ensemble de la province de Hainaut tant en ce qui concerne le football corporatif, amateur ou de ligue. 49 équipes disputèrent le championnat 1997-1998
Heureusement, cette courbe descendante fut stoppée nette par la venue massive des clubs de la défunte Entente Boraine Amateur (E.B.A.). Ce terrible coup de fouet propulsa 72 clubs à se disputer le 50ème championnat de l’ère corporative Centre – Mons et Extensions. Cet apport massif de sang neuf porte notre section football en tête tant de la province du Hainaut que de la Ligue francophone. Une fois encore, le groupement corporatif avait joué à fond son rôle social car pouvions-nous, décemment, laisser sur la touche près de 800 personnes abandonnées sans préavis et dans l’impossibilité de pratiquer leur sport favori.
Au 31 décembre 1998, le Groupement du Centre et Extensions comportait sept disciplines représentées par 82 équipes. La famille corporative du Centre et Extensions était riche de 2 443 affiliés dont 2 132 actifs : le football, à lui seul, possédait 1844 membres actifs suivi par le cyclotourisme (156), la pêche (40), le jogging (34), le tir aux clays et le tennis (25) et le squash (8).
Quant a l’AVENIR, Toutes les fédérations sportives sont confrontées au renouvellement des cadres dirigeants : les bénévoles (*) devenant une espèce en voie de disparition.
Extrait du livre de José Lambert :
« Le RGCCMB, un alerte cinquantenaire”,
Imprimerie Poty, Pont-à Celles, édition 1999.
(*) Définition du bénévole Le bénévole (activus benevolus) est un mammifère bipède qu’on rencontre surtout dans les associations où il peut se réunir avec ses congénères : ils se rassemblent à un signal appelé « convocation ». On les rencontre souvent en petits groupes dans divers endroits, quelque fois tard le soir, l’œil hagard, le teint blafard, discutant ferme de la meilleure façon d’animer une manifestation ou de faire des recettes supplémentaires pour boucler son budget ! L’ennemi héréditaire du bénévole est le « YAKA » dont les origines n’ont pu être déterminées : le « YAKA » est un mammifère bipède, mais il se caractérise surtout par un cerveau très petit qui ne lui permet de connaître que deux mots : « y’a qu’à … », ce qui explique son nom. Le « YAKA » attend ! Il attend le moment où le bénévole fera une erreur, un oubli, pour bondir et lancer son venin pour atteindre son adversaire et provoquera chez lui une maladie très grave : « LE DECOURAGEMENT » (d’après le journal des handicapés : KXAD’9)